La combustion de la toiture de la cathédrale a entraîné une importante fonte de plomb provenant de la couverture de l’édifice et de sa flèche, qui s’est propagé au sein du monument et aux alentours. 

Dès le lendemain de l’incendie, des mesures ont été prises pour garantir la santé des personnes intervenant sur le chantier et celle des habitants du quartier. L'enjeu était d’assurer à la fois leur sécurité et les interventions urgentes permettant de prévenir le risque d'effondrement de la cathédrale.

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Plomb Notre-Dame © David Bordes

Les mesures de protection immédiates

Fin avril, un coordonnateur sécurité et protection de la santé (CSPS) est recruté pour élaborer un plan général de coordination de l'ensemble des entreprises intervenant sur le chantier. Un assistant à maîtrise d'ouvrage « plomb » est également missionné. 

Pour toute personne voulant accéder au chantier, une consultation médicale, incluant la mesure initiale du taux de plomb dans le sang, est imposée tout comme une formation au risque plomb.

Le dispositif mis alors en place par l’État poursuit plusieurs objectifs : garantir l'étanchéité du chantier vis-à-vis de l'espace public, informer et former les intervenants sur le chantier en préalable à toute intervention, organiser l'utilisation d'unités mobiles de décontamination, gérer les déchets du chantier et contrôler le respect des procédures. 

Le renforcement du dispositif de sécurité

La suspension du chantier du 25 juillet au 19 août 2019, décidée par le préfet de région, a permis de renforcer ces mesures et de les adapter à l’augmentation du nombre de personnes travaillant sur le chantier. De nouvelles installations de décontamination ont été mises en place à la fin de l’été. Ce processus se poursuit aujourd’hui avec le déploiement de structures pour 130 intervenants supplémentaires.

La maîtrise d'ouvrage s’attache également à recueillir les avis de l’inspection du travail et de la Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France (CRAMIF) pour la mise en œuvre de procédures à venir. Un protocole a ainsi été élaboré pour l’opération de démontage de l'échafaudage mis en place pour la restauration de la flèche avant l’incendie. 

La gestion de l’environnement immédiat de la cathédrale

Des relevés réalisés en surface et dans l’atmosphère sont réalisés chaque semaine dans et à l’extérieur de la cathédrale. 

La zone décontaminée autour de la cathédrale s’est progressivement élargie et a été rendue à la circulation. Le nettoyage du parvis par la ville de Paris, très attendu par les riverains, a démarré en mars 2020.et s'est terminé par la réouverture au public du parvis le 31 mai 2020. Le 17 mai 2021, du fait de la campagne de mesures de la présence de poussières de plomb, le préfet de police prend un arrêté de fermeture provisoire sur avis du directeur général de l’ARS « par mesure de précaution » le temps de la réalisation d’un nouveau nettoyage du parvis. La parvis a été réouvert le 12 juillet de la même année.

Consultez le communiqué de presse.

Le 20 juillet 2021, Santé Publique France communique les résultats d'une enquête sur les cas de saturnisme infantile suite à l'incendie de la cathédrale. Sur les 1 222 enfants âgés de 0 à 17 ans qui ont été dépistés dans différents arrondissements, 13 cas de saturnisme ont été détectés. 
« Si les enquêtes environnementales menées autour des 13 enfants ne permettent pas d’exclure une exposition liée à l’incendie, elles ont révélé, pour la totalité des enfants atteints de saturnisme, une source d’exposition au plomb indépendant de l’incendie ».

Consultez le communiqué de presse.

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