Le verre à Notre-Dame

La cathédrale Notre-Dame-de-Paris est éclairée par plus de 120 verrières datant du XIIIe siècle au XXe siècle. Lors de l’incendie du 15 avril 2019, les pompiers ont maîtrisé l’action de l’eau pour préserver la globalité de ces vitraux. La voûte a su remplir son rôle de bouclier, pour isoler et donc épargner plus de 3000m2 de surfaces vitrées. 

Des projets d’études préalables étaient programmés avant l’incendie. C’est donc dans un nouveau contexte et un environnement plus complexe que ces études vont être mises en œuvre et enrichies de nouvelles problématiques. 

Une thématique prioritaire porte sur la décontamination des dépôts de surface laissés par le nuage de particules échappées de l’incendie. L’identification de la nature chimique des particules et leur quantification font partie des objectifs majeurs. Cette recherche essentielle pourra avoir des retombées sur l’environnement sanitaire des monuments historiques en général. 

Dans tout projet de restauration, approfondir la connaissance des œuvres est un objectif essentiel. Une équipe transdisciplinaire apportera ses compétences : historiens, scientifiques de la conservation, restaurateurs, architectes, conservateurs. Cette équipe collectera et croisera données scientifiques et données historiques. Si les verrières des trois roses du XIIIe siècle retiennent en premier lieu l’attention, le chantier scientifique sera aussi l’occasion d’étudier et de valoriser les vitraux du XIXe siècle, ensemble important réalisé sous l’autorité d’Eugène Viollet-le-Duc.

Le Groupe de Travail « Verre » est dirigé par Claudine Loisel, responsable du pôle scientifique Vitrail au Laboratoire de recherche des monuments historiques. Il est composé d’une vingtaine de scientifiques ayant déjà contribué à la recherche dans le domaine du verre et des vitraux, travaillant dans le cadre des institutions et laboratoires suivants :