« L’incendie de Notre-Dame de Paris nous a tous choqués, comme il a choqué tous les Français. Nous devons être à la hauteur de ce que représente artistiquement, architecturalement, historiquement et symboliquement l’édifice. Sa restauration sera exemplaire. » 

Franck Riester, ministre de la Culture, 10 mai 2019, lors de l'adoption de la loi en première lecture à l'Assemblée nationale

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Le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris © ALEXIS KOMENDA / C2RMF / MINISTÈRE DE LA CULTURE

Une « restauration exemplaire »

Une fois l’incendie maîtrisé, le 16 avril 2019 au matin, un vaste chantier s’est immédiatement engagé.

Avant toute chose, il a fallu dans un premier temps sécuriser l’édifice, étape indispensable avant le début des travaux de restauration définitive.

Ce furent d’abord les « mesures d’urgence », mises en œuvre afin de prévenir tout risque majeur d’effondrement de la cathédrale. C’est ainsi qu’ont été conduites deux opérations d’une extrême importance : la « mise hors d’eau » de l’édifice et la pose de cintres pour empêcher l’effondrement de la voûte. 

Une fois ces deux opérations réalisées, le chantier de sécurisation et de consolidation n’est pas pour autant terminé : il faut aussi procéder à une opération très complexe : le démontage de l’échafaudage.

Avec la sécurisation définitive de l’édifice en septembre 2021, débute une nouvelle phase : la restauration de la cathédrale, dont nous présenterons dans ce chapitre la préparation et les procédures. 

Suivant le processus de conservation-restauration d’un monument historique, une méthodologie conforme aux normes européennes et aux chartes et recommandations internationales, commencent les études, fondement de l'élaboration du diagnostic conduisant au projet. Le diagnostic s'appuie sur des investigations scientifiques qui nourrissent la maquette numérique (renvoi vers système d'information monumental).

L'établissement public, maître d'ouvrage, consulte son conseil scientifique sur les études et travaux. L'ensemble des travaux est conduit sous le contrôle scientifique et technique des services de l'État chargés des monuments historiques, et en particulier la direction régionale des affaires culturelles d'Ile-de-France. Les différents diagnostics et projets sont soumis à l'avis de la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture.

Mais un chantier, ce sont aussi – surtout ? – des professionnels. Issus des entreprises mais également des services et opérateurs de l’État chargés des monuments historiques, quelques-uns de ces acteurs, aux savoir-faire et compétences incomparables, seront présentés dans ce chapitre : entreprises de restauration des monuments historiques, restaurateurs d’œuvres d’art et d’instruments de musiques, architectes, conservateurs, ingénieurs et techniciens, tous professionnels du patrimoine.

Au fur et à mesure de l'avancée des différentes opérations, ces pages s'enrichiront au cours des années qui viennent tout au long de ce chantier du siècle.